L’inauguration du site d’Au Rou est venue couronner cinq années de travail bénévole de restauration (2001/2015). Un large public est venu assister à ces réjouissances.
Extrait du discours inaugural de la présidente, Denise Maraval, Présidente :
« Je remercie les bénévoles qui ont mené à bien ce chantier de restauration : s’approcher
1e le maître d’œuvre : François Bréda
Suivis de :
2e Jean Louis Maraval
3e Bernard Therasse
4e Franck Lavaud
D’autres personnes ont quitté le chantier pour raison de santé : Claude Jannetaud, Christian tapie, René Bernard.
Disons que nous avons été 5 personnes présentes sur la durée du chantier, mais les membres du conseil d’administration, adhérents et amis y ont participé également à savoir :
Jacques Ortal, Danielle et Roger Bonneau, Michèle Bréda, Francine Tapie, Michèle Bernard, Françoise Jannetaud, Liliane Chanel, Françoise Lauzin, Titouan Balzac, Pierre Adrien Chouleur, Benjamin Dupuy.
Nous remercions les personnes qui ont offert les pierres, ou donner des précieux conseils:
Mrs Villaret père, Carnac Nicolas, Maraval Jean Louis, Canin Claude, Brun, Bernés, Peyrou Yves, Piacentini Christophe.
Nous remercions chaleureusement Mr le Maire, Hubert Duffour et son conseil, sans eux, nous n’aurions pu restaurer ce site, nos finances ne le permettant pas.
Nous avons œuvré avec une grande concertation sur tous les plans, et cela nous a profondément touché, nous apprécions également l’attention qu’apporte la municipalité à cette inauguration.
Les secrétaires : Michelle, Elodie, Véronique
Les agents municipaux : Guy pendant son activité puis : Mathieu, Florian et surtout Max qui entretiennent merveilleusement bien le site et cela nous fait chaud au cœur.
Merci à toutes les personnes qui de près ou de loin ont apporté une pierre à l’édifice.
Nous espérons que le site d’Au Rou sera respecté et continuera d’être sauvegardé dans le futur, c’est un peu de nous car il faut imaginer le travail fourni par nos anciens, qui aujourd’hui est remis en valeur.
Groupama, par l’intermédiaire de Madame Casonato, présidente de la caisse du Bruilhois pour les subventions que nous avons reçues.
Les costumes des lavandières sont prêtés gratuitement par l’association Au fil de l’eau à Valence d’Agen et par Françoise Lauzin, un grand merci à eux et toutes les personnes qui nous ont aidés à réaliser cette inauguration ».
HISTORIQUE DU SITE D’AU ROU
Ø L’époque des lavoirs :
Les femmes lavaient leur linge à la rivière, étang, fontaine, mare communale. Les inconvénients sont évidents : les habitants qui venaient s’approvisionner en eau pour leurs tâches domestiques y trouvaient une eau souillée par les savons et les saletés.
Par ailleurs la propreté des corps et du linge devient impérative, le linge véhiculant des germes malsains.
Les notables et bourgeois possédaient leur lavoir personnel.
La création des lavoirs résulte d’une prise de conscience collective de l’importance de la salubrité publique et des principes élémentaires d’hygiène ; le choléra, la variole et typhoïde meurtrirent le XIXème siècle.
Par la loi du 3 février 1851, Napoléon III fit voter un crédit aux communes pour la construction de lavoirs publics.
Le linge était amené le plus souvent au moyen de brouettes, mais parfois selon l’importance de linge sale, dans des tombereaux tirés par des bœufs.
C’était une activité périodique dévolue à la femme.
Dans les lavoirs, les lavandières à genoux, avec des gestes immuables, battaient, frottaient, rinçaient, essoraient le linge même durant l’hiver. C’était la cendre de bois qui faisait office de savon.
Ensuite le linge était étendu sur des haies, sur l’herbe pour le séchage.
Ces espaces étaient réservés aux femmes. On se plaisait à dire « Les langues sont aussi vives que les battoirs ! ». Ainsi, toutes les nouvelles étaient véhiculées.
Le terme de « lavandières » provient du mot lavande, en Provence la lavande était utilisée pour parfumer le linge.
Les lavoirs évoquent une période aujourd’hui révolue, à partir des années 50, la machine à laver le linge devient un outil indispensable dans chaque foyer, mettant fin à une corvée redoutable.
Ø Les lavoirs de Sainte Colombe
Compte tenu de l’étendue du territoire communal (des coteaux jusqu’à Garonne), Sainte Colombe en Bruilhois disposait de deux lavoirs : dans la plaine, il était situé à Méron, dans le hameau de Goulard. Le deuxième, tout près du Bourg, était implanté à Au Rou.
Ø Le site d'Au Rou était un lieu important du village, tout d’abord pour sa source où les villageois s'approvisionnaient en eau, puis à partir de 1851, les femmes y faisaient leur lessive, elles s’y retrouvaient, surtout en hiver, mais aussi pour discuter, pour connaître les dernières nouvelles jusque dans les années 1950/1960.
Nos anciens se rappellent fort bien que leurs mères et grands- mères faisaient la lessive tandis qu’ils allaient se baigner dans le grand bassin, malgré l’interdiction familiale.
Origines
Ce site était une propriété communale, puis dans les années 1950, il est devenu propriété privée lors d'un échange de terre. Il a subi des dégradations, à savoir la disparition de la fontaine, des murs, du rinçoir remplacé par un abreuvoir en ciment (partie mise à jour en 2014). La Fontaine d’Au Rou d’origine, daterait d’environ du XIIIe siècle, c’était une protection de l’eau. (Ru = petit ruisseau).
Côté technique
La source provenant du terrain de la famille Esquirol-Angotti, traverse le chemin départemental 296 et arrive à la fontaine qui alimentait le rinçoir, utilisé pour rincer le linge, puis se déversait dans le grand bassin utilisé pour la lessive, puis s’écoulait dans le petit bassin, qui, la trappe fermée, permettait de faire tremper les sacs en jute des pommes de terre et de blé, et ensuite se déversait en contre bas du bassin.
Ø Le chantier
Lorsque l'association des Amis du patrimoine a été créée en janvier 2009, la municipalité a racheté le site.
C’est en 2010 que nous nous sommes attaqués au nettoyage du site caché sous une montagne de ronces.
Les gros travaux de restauration ont débuté en 2011.
La municipalité a apporté son aide financière en réglant l’achat de tous les matériaux (ciment, chaux, buses…) et les travaux de pelle mécanique. Les membres de notre association ont fourni leurs bras ; nous avons mené ce chantier à notre rythme, avec l’envie de faire revivre ce site jadis si important.
Nous commencions chaque année vers la fin mai, pour arrêter vers la fin novembre, selon la météo. 6 ans ont été nécessaires pour mener à bien cette restauration, tous les mardis soit le matin ou l’après- midi, selon la saison et la météo.
Mais quel résultat satisfaisant, récompensant bien des moments de fatigue des brassiers, car nous avons remué bien des tonnes de pierres.
Evolution du chantier
2010 : Nettoyage du site et mise à jour des canalisations
2011 : Nettoyage du grand bassin et sortie de la vase (5m3), pose escalier, transport de pierres, montage du petit muret, découverte du 2ème bassin.
2012 : Pose des canalisations et des buses, piquage et alignement des murs, reconstruction du muret, enlèvement de l’abreuvoir en béton, transport de pierres.
2013 : Pose des marches du haut, enrochement, construction des fondations de la fontaine et de ses murs, découverte du 3ème bassin le rinçoir, et sa reconstruction.
2014 : Construction de la fontaine et de son arche, pose des drains, construction du puits qui est en fait une réserve de niveau d’eau, plantation d’arbres et fleurissement du site par la Municipalité
2015 : Rejointoiement des murs bâtis, de la fontaine, des bassins, le dôme recouvert d’un enduit fait à base de sable, de petits morceaux de pierres, pose des plaques en pierre de chaque côté de l’arche et des murs d’angle, des canalisations en terre cuite vernissée rejoignant le rinçoir au grand bassin, plantation des fleurs par la Municipalité.
2016 : Pose de la statuette et de sa grille de protection représentant la fée clochette en remplacement de la statue d’origine qui avait disparu.
15 juillet 2016 : Inauguration du site par la municipalité de Monsieur Duffour et Fête des Lavandières
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